mardi 17 novembre 2015

vendredi treize









Il était rentré plus tôt que prévu, ils avaient dîné
Ils avaient lu chacun bien installés dans leurs fauteuils, s'envoyant parfois des regards complices, puis, au bout d'une bonne heure de lecture, il s'était levé, et en passant avait laissé glisser sa main dans ses cheveux, alors elle lui avait souri, avait posé son livre elle aussi. 
Elle avait attendu qu'il quitte la salle de bains, et s'y était rendue à son tour, s'y était lavée.
Lorsqu'elle avait soulevé le drap pour s'étendre près de lui, il s'était tourné vers elle pour l'accueillir.
Il n'était pas très tard, et ils n'avaient pas sommeil.
Quand il commença à l'embrasser elle retrouva la chaleur si onctueuse de sa bouche.
Quand elle posa la main sur son corps elle aima la façon dont il lui répondit.
Elle pensa "je suis toutes les femmes, à travers lui, j'aime tous les hommes"
Leurs peaux étaient comme toutes les peaux.
Leurs corps comme tous les corps.
Ils firent l'amour, et l'amour les fit.
Ils étaient dans l'amour.

C'était vendredi, le treize.

























4 commentaires:

  1. Il faudrait qu'il n'y ait que ça ( l'amour ), mais visiblement tout le monde n'en prend pas le chemin...

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  2. Je les admire, personnellement depuis samedi je respire à peine, je me sens comme hors de mon enveloppe charnelle. Moi marche à côté de moi. Je suis encore sonnée. Je suis heureuse, tellement heureuse que d'autres fassent l'amour. Car ce sont eux qui vont me tirer du trou. :)

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