Femme fatiguée posant le front sur le chambranle de la porte
Femme brûlante posant le ventre contre le froid de la vitre
Femme buvant le thé et se souvenant des gestes des mains
Femme guettant les mots qui réchauffent l'âme
Épuisante femme en besoin de mots
Épuisante de tant vouloir donner
Femme marchant doucement sans rien piétiner
Femme regardant les spirées s'ouvrir sous la pluie
Un très bel hymne à la femme, à toutes les femmes .
RépondreSupprimerMerci jean François :)
SupprimerFemme inspirée, femme inspirante.
RépondreSupprimerFemme respirée, femme respirante.
signé maTAMatique
Merci ;)
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RépondreSupprimerUn jour, on se regarde, et on ne se voit pas.
On ne se voit plus tel qu’on se pense.
On se regarde , comme à travers une vitre.
Il y a la buée du souffle,
Elle forme comme un halo, et dégouline.
Les lèvres blèmes sont écrasées à la surface.
Des paroles semblent s’en extraire ,
Mais on n’entend rien.
Un récit, un appel …. ?,
De toute façon recouverts,
Par une multitude de petits bruits,
Rebondissant sur l’obstacle
( la vitre )
Qu’on ne peut pas ouvrir
C’est peut-être qu’il faut lâcher prise ?
Et se dissoudre …
Cette image de soi,
Comme sur les photos anciennes,
Trop exposées à la lumière,
Qui finissent par s’effacer sans retour.
C’est lâcher ce qui paraissait si familier,
Si proche,
Rompre en quelque sorte,
Le cordon ombilical,
Nous reliant à nous même .
Toute une misérable pudeur,
Dans un paraître,
Maintenant soumis à presque rien.
Une paroi de verre,
De laquelle on s’éloigne.
Peut-être l’a-t-on traversée,
Sans s’en apercevoir ?
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RC - sept 2014
A partir d'un poème d'Henri Michaux: " Clown"