Retrouver au fond du nid de ta barbe
ta bouche parmi la broussaille
entrer à l'intérieur de toi par le tout petit interstice
entrouvert.
Monter et descendre toutes ces courbes à perte de sens,
la promenade infinie des doigts
de la pulpe au creux de la paume.
Reconnaître la chute entre la cage
d'os qui protègent ton souffle
et ton ventre creux.
Du plus loin,
du plus doux,
du plus profond
Du plus loin,
du plus doux,
du plus profond
recueillir la sève nouvelle née,
celle que tu ne veux bien libérer
qu'après abandon extrême.
Glisser sur ta minéralité de caillou,
issue du plus profond volcan de la terre.
Voyager aux sources de ta peau
Pour me défaire de la mienne.
Atanas Matsoureff
C'est tellement ainsi qu'il faudrait toujours aimer... Parfois, il me semble avoir perdu cette contrée sauvage et première, où l'amour est libération, expression absolue de soi et union profonde à l'autre... Comme si le quotidien devait aussi nous priver de ça, derrière son sourire mesquin...
RépondreSupprimerParfois il me semble répéter mot pour mot des choses déjà écrites, peut-être parce que ces moments font des boucles en moi en formes de calligrammes.C'est ma façon de ne pas les perdre tout à fait, de ne pas laisser le quotidien les défaire. Une forme de mantra répétitif et envoûtant qui maintient la vie de l'amour dans les souffles partagés, celui de qui écrit, celui aussi de la personne qui lit, liés en cet instant, suspendus, le plus haut possible.
RépondreSupprimerRefuser oui, refuser obstinément que l'amour soit domestiqué !!
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