jeudi 11 décembre 2014

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Que les pensées se bousculent
Que les lacets fassent des nœuds
Que les doigts s'entortillent jusqu'à
En oublier la présence des yeux
j'ai cru
que tu
me
reconnaîtrais
Quelques heures et des broutilles
De discours effacés et d'autres
Réécris
je veux
j'ai besoin
c'est tout entrelacé
Que les mains se tirent enfin
Que les vers leur fassent place
Qu'ils se voient
Comme
le nez
au milieu
de la figure isocèle
Que tu sois simple, que je sois simple
Pas comme le passé, mais comme le futur
que tu
que je
que nous
sachions
ne plus nous cacher
dans l'enfer de l'absence 
Que se fasse ce face à face














4 commentaires:

  1. Que tu
    que je
    soient nous...
    J'ai toujours un faible pour ces prières amoureuses, ils ont des beautés adolescentes qui respirent la vie pure... C'est comme le rêve, l'amour : ça ne naît que pour être beau. Après, ce que ça devient...
    Trop bavard encore... pardon...
    J'ai beaucoup aimé cette complainte moderne au croisement des âmes. Tu as le truc pour les dépeindre, des souvenirs que tu éveilles en même temps, cette réalité que ça prend... Belle plume.

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    1. C'est qu'il en faut toujours des prières...;) encore et encore
      merci Bifane

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  2. Il y a tant de distance, jusqu'au phare du port...
    Je compte les pas qui m'y emportent,
    Je sais, pendant ce temps,
    Que se déplace lentement,
    La grande aiguille sur les chiffres de l'horloge,
    Avec son "clong" rythmant les minutes.

    Et je rêve d'émotions partagées ;
    Je me rappelle le bar de la gare,
    Il y avait dans ma poche un vieux carnet ridé,
    Quelques vers attendaient qu'on s'occupe d'eux,
    Ton visage débordait à peine d'une écharpe,
    Et tu avais froid.

    Et maintenant, à pas mesurés,
    Je dessine un chemin sur la jetée,
    Presque une longue marelle,- et au bout
    > Ce serait l'enfer ou le paradis ?
    J'évite avec précaution les trous,
    Où achèvent de pourrir les fers rouillés.

    Dans les flaques salées, vertes,
    Comme, je me souviens, étaient tes yeux,
    ....Tant d'années ont passé,
    Sur les pierres et ton rire enfumé,
    Qu'en voyant ta silhouette,
    Et ta robe sombre fouettée par le vent.

    Je ne te reconnais pas.


    RC - 21 novembre 2013

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  3. C'est qu'il faut bien autre chose qu'une silhouette sur la jetée pour "reconnaître" un amour, je crois. merci Rechab, pour ce beau poème et cette émotion partagée.

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