Mon cœur est une forêt
Où des biches dorment sur les eaux sombres des lacs
Où des renards tracent des sillons de sang et de feu dans les étoiles
Où l'intime rencontre l'estime
Les silences sombres des brames
Des musiques tendues de cordes vocales
Et des bras partout autour des charmes
Des papillons plus que centenaires
Frondent le sucre bienfaisant des fleurs
Dans les trous les noisettes des écureuils
Ont remplacé la poussière
L'eau des sources démarre ici,
Et ici se tarit.
Vois tu : je n'ai plus peur
Je regarde danser la vie
Mon cœur est une forêt
Dans mon front a poussé un arbre.
RépondreSupprimerIl a poussé au-dedans.
Ses racines sont des veines,
des nerfs ses branches,
ses feuillages confus des pensées.
Tes regards l’enflamment
et ses fruits d’ombres
sont orange de sang,
grenades de lumière.
Le jour se lève
dans la nuit du corps.
Là au-dedans, dans mon front,
l’arbre parle.
Approche, tu l’entends ?
Octavio Paz
L'arbre parle
o ... je n'ai pas encore dit merci...merci
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