la nuit est une tragédie opaque et trouée
y gisent des poupées palotes démembrées
s'y tapissent les longues lames abandonnées des bouchers
la nuit vagit comme un opéra furieux
y éclatent les gifles froides des vagues contre les rochers
les griffes des viols dans les lits conjugués aux parquets
la nuit geint et se tort
entre dans les corps
sous couvert de bois et de braise
la nuit on prépare les morts
on les emballe on les étiquette
et pour les oublier on s'endort en chien de fusil
la nocturne nous envahit
nous couverture nous drape
met le paquet dans nos rêves
qu'on a trahis
Peut-être un peu pessimiste votre vision de la nuit.
RépondreSupprimerMoi, j'aime la nuit et son silence. On peut y faire aussi de jolie rencontres.
Malgré tout, bien joli poème.
Oui ;)
RépondreSupprimerChaque écrit est une vision arrêtée, un point de vue éphémère que les caractères d'imprimerie figent. Mais ce soir, demain, tout à l'heure une autre façon de voir s'imposera, quelques instants ...
Oui, je suis tout à fait d'accord avec vous. Rien n'est jamais figé.
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