Je viens juste de percevoir qu'entre étiolée et étoilée
Il n'y a qu'une inversion de deux lettres
Ce matin aux pieds de ma promenade gisait
Une demoiselle dont les ailes déjà
S’effritaient
Il y a dans le battement ralenti de mon cœur
Un je ne sais quoi qui m'effraie
RépondreSupprimerIl arrive qu'une petite erreur,
Un doigt qui dérape sur le clavier,
Et voila qu'on voit avec frayeur,
La couleur des choses, dévier
Les ailes d'un oiseau se détachent,
Les battements du coeur ralentissent,
Le fil de la toile se détisse,
On devinent que les mots se cachent.
Et prennent un autre sens,
L'envers du tissu,
Se découd à notre insu,
Avides d'indépendance.
Les voila qui courent en tous sens,
Comme se répand un virus,
Exploitant le moindre lapsus,
( une certaine outrecuidance ).
Mais peut-être les choses écrites
Ont-elle leur revers,
Pas nécessairement pervers ,
Leur part des choses fortuite...
Il faut leur laisser leur part,
Les laisser improviser,
Sans les aseptiser,
Les suivre dans leur grand écart,
Faire de leur voltige,
Un numéro d'équilibriste,
Quelque part, anticonformiste,
Les associer, quand tu rédiges,
A tes propres couleurs,
Laisser une partie, pas nécessairement grise,
Ouverte à leur surprise,
Pouvant s'associer avec bonheur .
Il s'agit donc de composer un tableau,
Et certaines phrases sont rebelles,
S'envolent avec d'autres ailes,
Interprètent un autre morceau ,
Que ce que tu voulais dire :
Jongler avec les mots,
Les faire changer de peau,
...Pour le plaisir d'écrire.
RC