Je me suis nourrie de ton angoisse
Comme on colle sa bouche sur une morsure de serpent
Pourtant je ne me suis pas sauvée
Nourrie de ce venin jamais je n'étais repue
Le poison courrait dans mes veines
Et j'ai écrit avec cette encre qui jamais ne sèche
J'ai cru mieux respirer à travers tes baisers
De cet amour en apnée rien ne venait
Et dans notre jardin mal irrigué
Sur des cadavres poussaient des fleurs nouvelles
Chétives trop tôt semées
Elles aussi, condamnées
La mémoire est un jardin
les fleurs repoussent sur des cadavres de fleurs
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