te voir à travers la buée, à l'envers de l'humidité des gouttes dégoulinant sur la fenêtre
te voir emmitouflé dans ton grand pull blanc, celui que ton ami t'a donné
te voir boire un thé et ce sourire que tu as as quand tu l'as bu, parce que tu as bien chaud
te dire tu te souviens du jour où on s'est rencontrés ?
te dire à quel point on s'est perdus
te dire ça ne fait rien maintenant c'est du passé
te faire marcher
te faire rire
te faire oublier
RépondreSupprimerIl y a tant de distance, jusqu'au phare du port...
Je compte les pas qui m'y emportent,
Je sais, pendant ce temps,
Que se déplace lentement,
La grande aiguille sur les chiffres de l'horloge,
Avec son "clong" rythmant les minutes.
Et je rêve d'émotions partagées ;
Je me rappelle le bar de la gare,
Il y avait dans ma poche un vieux carnet ridé,
Quelques vers attendaient qu'on s'occupe d'eux,
Ton visage débordait à peine d'une écharpe,
Et tu avais froid.
Et maintenant, à pas mesurés,
Je dessine un chemin sur la jetée,
Presque une longue marelle,- et au bout
> Ce serait l'enfer ou le paradis ?
J'évite avec précaution les trous,
Où achèvent de pourrir les fers rouillés.
Dans les flaques salées, vertes,
Comme, je me souviens, étaient tes yeux,
....Tant d'années ont passé,
Sur les pierres et ton rire enfumé,
Qu'en voyant ta silhouette,
Et ta robe sombre fouettée par le vent.
Je ne te reconnais pas.
RC - 21 novembre 2013