mardi 14 juillet 2015

Tout d'or vêtu










Et par le plus doux des après midis
Suivant la rectitude scintillante de ta rivière
Sans hésitation
Je me suis engagée ensoleillée
En ton lit calme et lumineux
Tout d'or vêtu tu m'y attendais
Pour te toucher
Sans te posséder
Toute  de toi enchevêtrée
















vendredi 10 juillet 2015

frères humains






Je pressens ce moment, ce moment où il n'y aura plus qu'un arbre.
La vie m'apprend à laisser des espaces, à poser des points.
Je me sens plus vieille que toutes mes années,
parce que je ne sais plus quand cela a commencé
et qu'il est temps que cela se termine.
La honte m'étreint et tarit mes larmes
Vous, frères humains...vous, en qui j'ai tant cru
tel l'acide, vous rongez tout ce qui aspire à 
ETRE
l'Amour n'est pour vous qu'un tapis qu'on foule
le Rêve, une illusion éphémère
la Lucidité, un miroir à briser

je veux de mon poing enfoncer dans vos bouches hurlantes
toute arrogance et mépris
je ne peux plus supporter la haine 
je ne peux plus supporter l'indifférence
je ne peux plus supporter le gâchis immense des vies nouvelles
je ne peux plus






mardi 7 juillet 2015

Jardin trop grand




doux balancier des oliviers estompant patiemment le bleu du ciel
lagerstroemia opiniâtre aux fleurs rouge rose éclatantes
vol stationnaire du moro sphinx si petit colibri mon ami
herbe sèche et courte massant les pieds meurtris
tache bleue illusion océanique
sages rangées d'euphorbes cachant leur opulence de latex
vol d'étourneaux tombant sur le figuier
bruit des mains qu'on tape pour les faire s'envoler
partager les fruits oui
mais plus tard
laissons les mûrir un peu d'abord
dans ce jardin trop grand
où je me baigne
et où une seule fleur se fane










Sergio HELLE