Il y a dans ta tête plus de milliards de mots que dans la mienne
c'est peut-être pourquoi lorsque tu poses ton front sur le mien
je repars la tête et le cou et les épaules si lourds de trop de contenu.
Il y a aussi tous ces chiffres qui grimpent partout sur des échelles
en dégringolent en cascade de gouttes d'eau infiniment remplacées
et ces jambes et tous ces pieds inconnus que tu regardes en marchant
elles sont toutes trop belles trop intelligentes et trop sûres d'elles
toutes ces femmes que tu admires et qui te chavirent comme un bateau perdu
je ne veux pas les connaître je ne veux pas les voir dans ta chambre sur tes murs
je ne veux rien avoir à faire de toutes ces voix qui t'abîment qui te rendent muet
je n'en peux plus de les écouter à travers toi te rendre fou de désir
je veux que ce soit tout l'opposé
que tu viennes te pencher
sur les fleurs de mon jardin
et respirer léger
de l'air !
Les femmes-papillons, les femmes-réverbères, les femmes-dorées sur tranche, les éblouissantes. Et nous, les filles de l'air.
RépondreSupprimermerci pour ce nous, j'en suis honorée Dé :)
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