vendredi 3 avril 2015

Entre nous






Quand tu me retrouveras j'espère qu'il restera des fleurs
(c'est fou comme tous les détails comptent)
D'abord nos yeux se toucheront de loin
puis nos bouches ébaucheront des sourires jumelés
enfin nos mains se tendront et nos bras parmi tous les bras de la Terre
s'embrasseront

Tu laisseras longuement
(le plus longuement possible)
les mains contre mon dos
comme une enveloppe contenant tous les mots
jusqu'à ce que mon rire te repousse gentiment
alors nous chercherons le banc qui
celui qui nous attend déjà

Il est au bord d'un parc
il est devant une plage
(je ne sais pas)
ou alors il nous faudra marcher 
pour éteindre l'impatience 
le désir

Il faudra attendre que nos corps cessent de battre à contre temps
(qu'ils réalisent l'obsolescence de cette cadence muette)
qu'ils s'accordent le répit de l'attente douce, si douce
qu'ils trouvent la distance secrète
alors tu étendras le bras vers le fruit
tu en choisiras le galbe avec cette si précise attention
que tu accordes aux choses
et tu le poseras
là, entre nous.























2 commentaires:

  1. Sublime douceur..........sublime velours, de celui en petit carré tendre dans le fond du coeur....oh que j'aime là ce qui coule......

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  2. Merci Nathalie, toi aussi tu as un jardin de velours tendre au fond du cœur, sinon, tu ne saurais pas.

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