Si notre lien est un jardin, irriguons-le
Si notre lien est un feu, attisons-le
Si notre lien est une terre, nourrissons-la
Si notre lien est un ciel
Laissons les oiseaux y passer
Si notre lien est amour
Que le sable du temps s'y dépose
Si notre lien est un jardin, irriguons-le
Si notre lien est un feu, attisons-le
Si notre lien est une terre, nourrissons-la
Si notre lien est un ciel
Laissons les oiseaux y passer
Si notre lien est amour
Que le sable du temps s'y dépose
J'ai rêvé de toi et de moi
Sous ton toit il y avait aussi Jaldara
Mon amie Anne Paule était là
Et aussi Divine un ami à toi
Ni homme ni femme
Je ne veux pas te mettre dans l'embarras
Je ne te demande même pas de rêver de moi
Il y avait toi il y avait moi
Qui peut dire
Qui était là ?
A chaque fois qu'il ouvre le placard il voit l'urne de Jeanne
Il la regarde terriblement immobile
Mais c'est comme s'il l'entendait dedans
"Tu as vu mes formes comme elles sont réduites à l'essentiel ?"
Il la reconnait bien là car son urne rit noir
Rien n'est meilleur que l'odeur de la pluie sur la terre
Décidément les bagues sont trop lourdes à mes doigts
Déjà l'empreinte de mes pieds nus sur la pierre s'efface
Mon père est monté tout là-haut
Il voulait toucher le ciel
Lorsqu'il s'est rendu compte que ce n'était
Qu'une voûte artificielle
Il s'est mis en colère
Et est redescendu
(depuis plusieurs jours je fais des cauchemars de grands feux qui brûlent tout sur leur passage)
Sais-tu à quoi on reconnait un amour impossible ?
On l'appelle par son prénom la nuit, et il ne vient jamais.
Il y avait cette femme devant toi qui avançait en éclaireuse.
Et puis elle a réalisé que tu n'avais pas besoin d'elle
Ces carnets de notes qu'elle gardait précieusement
Tu ne les regardais jamais
Parfois elle non plus tu ne la voyais plus
Tu avançais comme un voyant qui s'aveugle
Elle reculait de plus en plus acculée
Tu ne la caressais pas plus qu'un meuble
Il aurait fallu tout déballer
L'amour s'est refermé.
Je t'aime. Ce "je t'aime" que je te dis aujourd'hui je ne te l'ai jamais dit. Il n'est pas comme tous les autres. J'ai mis tous mes jours précédents à le dire. Il est fait de tous mes mots, de tous mes goûts, de tous les breuvages bus. Il résonne avec tous mes battements de cœur enneigés de silence. A présent il est dit. Il est gravé dans l'oubli, la déchéance des choses prononcées ou écrites. Il vole au vent comme une gourmandise enfantine. Il ne sera plus jamais possible.
je prendrai la couleur du sable
je prendrai la couleur de l'eau
Je prendrai la forme d'un roc
J'aurai huit bras
je t'aimerai
Il a enroulé son bras autour de mon ventre
Je sentais son cœur battre à travers mes côtes
Sans dessus ni dessous
François s'est endormi dans mon cou