mercredi 3 décembre 2014

Du bonheur d'écrire





Oui, écrire est un baume. C'est merveilleux de pouvoir écrire, on ne pourra jamais assez le dire , le crier, le peindre, l'extasier, l'émulsionner... j'écris, je suis moi et tous les autres, je suis tous les autres en moi, tous les émois. Et enfin tout est permis j'ai envie d'être un papillon posé sur ta main , j'ai fait l'amour avec tous les êtres vivants du monde, je suis aveugle et je te vois, je suis en toi je respire dans ta peau, je jouis dans ton sexe vivant, je suis homme, femme, enfant, enfin enfin .. je redeviens qui je suis, totalité, paquet, packaging, essai, remue méninges et perlimpinpin, je veux vivre ça, chaque mot, chaque dent plantée au creux de la chair, chaque acidité , chaque remugle, toute beauté mélangée en ce monde et dans tous les autres, les insoupçonnés, les hauteurs vénérables, je n'ai rien fumé non, j’écris..quel bonheur, d'écrire l'indescriptible, la fumée, l’impalpable lien, celui qui tisse les mots en nous, de cette langue immémoriale , transcendante et parfaite...souffle inextinguible tissant de ce qui existe à ce qui n'existe pas où tout existe, comme là, quand les yeux plongent dans l'infinie éternité de l'amour et se perdent... j'ai perdu mes yeux, mes mains, j'ai tout perdu, j'écris, je suis partout, je peux surgir de nulle part, mes mots se perdront dans la vastitude du vide abyssal de nos vies d'os, à quoi bon écrire? à quoi bon ? à quoi ? à ? ah ? ah oui ... le bonheur...  










5 commentaires:

  1. Même si on ralentit, que l'on écrit moins, une fois qu'on a trouvé la source, où que l'on soit, quoique l'on décide: elle surgit. Le monde est une voix qui ne cesse de me parler, là dans mon oreille à cet instant précis il me dit "parle-moi de nous".

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  2. C'est tellement riche, l'écriture, c'est la clé de tant de portes et le refuge à tant de maux... Et cette liberté qu'elle caresse, ces possibles infinis qu'elle devine... Avec cette petite frustration de sentir qu'il y a un pas plus loin, et qu'on peut le trouver, mais qu'il faut le chercher... Peut-être tous ceux qui ont un jour, dans l'enfance ou ailleurs, cherché dans l'invisible, sondé le silence, fouillé les parts d'ombre pour découvrir ce qu'elles recèlent, peut-être tous ceux-là sont-ils devenus des escrimeurs de plume ?

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  3. Des chercheurs oui, des pousseurs de portes, des explorateurs de l'ombre, oui, un désir d'infini qui se traduit pour moi par une envie d'être entière, d'être allée partout où mon esprit et mes jambes, et mes bras me portent, tendre la main, mendier l'inconnu ...escrimeur de plume ;) c'est joli, c'est vrai que c'est âpre aussi comme un combat parfois, un combat désarmé, où il faut aimer se rendre.

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  4. Le bonheur d'écrire, tu le dis si bien ! A rapprocher du bonheur de lire, car pour moi c'est comme l'endroit et l'envers, l'infini des possibles qui s'offre à nous sans faire un pas. Je dirais, aller partout où nos jambes et nos bras ne nous portent pas^^
    Et notre petite personne qui sen trouve démultipliée.

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